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Tel pourrait bien être le titre d'un quelconque récit plus ou moins romanesque. Ce n'est pas le cas ici où il ne s'agit que de l'évocation de faits historiques bien réels qui ne font hélas que rappeler le degré si révoltant d'abjection ignominieuse où en étaient arrivés les naufrageurs de la IIIème République à l'heure où elle se trouvait confrontée à l'invasion allemande.

Ce n'est là que le rappel très rapide d'un épisode de bien triste mémoire, non seulement de celui de l'aff1igeant effondrement de nos forces militaires consécutifs à la percée du front par les panzers de GUDERIAN dans la région de Sedan, le 12 Mai, mais encore à la véritable décomposition civique et morale d'une notable partie du haut commandement de l'armée et du monde politique s'apprêtant à accéder au pouvoir dans le sillage du maréchal PETAIN, à la suite de la démission à laquelle fut poussée Paul REYNAUD, le 16 Juin.

Bien lamentable tranche de notre histoire politique que celle venue s'inscrire aussi honteusement que brièvement entre le 10 juin et le 14 juillet 1940.

L’Histoire ayant attribué l'expression des "Trois Glorieuses" à ces journées insurrectionnelles des 27-28 et 29 juillet 1830 qui débouchèrent, en moins de 72 heures, sur la destitution définitive de la monarchie absolue d'ancien régime de la dynastie des Bourbons, peut-être pourrait-on dire de Juin-Juillet 1940, les "Trente Honteuses" de la fin si peu glorieuse de la IIIeme République !