RESISTANCE UNIE en Gironde


Documentation Informations

Accueil

Odyssée des passagers du " MASSILIA " par René BOSDEDORE.

Ce travail historique, que nous devons à Monsieur René Bosdedore, fut le support de trois numéros de notre bulletin "Résistance Unie" correspondant aux éditions de décembre 2003, mars et juin 2004. Un travail important qui a retenu l'attention de chacun. Malheureusement, René Bosdedore n'est plus. Ayant à peine posé sa plume, comme épuisé par ce travail remarquable, il allait nous quitter.

1ère partie
"R.U" n°66
2ème partie
"R.U n°67"
3ème partie
"R.U" n°68
Hommage à René Bosdedore
"R.U" n°69


Dans mon esprit, le récit de ce que j'ai appelé l'odyssée des passagers du "Massilia" devait comporter trois parties devant être insérées dans les trois livraisons de décembre 2003, mars et juin 2004 de "Résistance Unie en Gironde". Or, les deux premières parties ont été publiées dans la livraison de décembre 2003 cependant que l'altération de mon état de santé me privait, bien malencontreusement, de la possibilité de préparer en temps voulu la troisième partie pour sa publication dans la présente livraison de ce bulletin. On la trouvera dons dans celle de juin.

Pour ne pas laisser nos lecteurs dans cette attente, voici donc le rappel de l'inauguration, le 20 juin 2003, de la stèle commémorative du départ du Massilia du môle d'escale du Verdon, le 21 juin 1940. Stèle élevée à peu de kilomètres de là, sur l'esplanade de la Mémoire, à la Pointe de Grave.

Sachant ma présence à cette manifestation, Jean Rittener m'a demandé de faire le récit de ce que l'on a appelé "l'affaire du Massilia" en vue de sa publication dans "Résistance Unie en Gironde". Mais, comment refuser quoi que ce soit à ce véritable "preux" du culte de la "Mémoire de la Résistance" et de l'épopée des artisans de la "France Libre"? Me voici donc commis par celui qui donne quotidiennement tant de lui-même à toutes les oeuvres ou actions qu'il anime, dans cette fonction d'historien de circonstance...

Ce 20 juin 2003, à la Pointe-de-Grave, j'avais l'émotion de retrouver là le fils de Pierre Mendés-France s'empressant de me présenter les deux filles de Jean Zay. Elles n'avaient qu'une dizaine d'années lorsque leur père, (détenu à la prison de Riom-es-Montagnes, depuis l'inique et si inqualifiable procès de juillet 1940, le condamnant à la prison à vie, tout comme son ami Mendés-France, de l'incroyable autant que mensonger chef d'accusation de désertion!...) en fut extrait, très arbitrairement, pour être assassiné par les miliciens de Darnand, plus nazis que les nazis eux-mêmes, dès le lendemain dans la forêt de Cusset. C'était aussi un 20 juin, celui de 1944, moins de quinze jours après le débarquement des troupes alliées sur les plages de Normandie, le 6 juin.

A titre de représailles contre l'assassinat, le 28 juin, de Philippe Henriot par des résistants excédés par les outrances verbales inqualifiables de ce porte-voix de l'Etat pétainiste, c'est un autre commando de miliciens (ils s'autorisent à tous les excès depuis que leur chef, le très inquiétant Darnand est devenu Secrétaire d'Etat à l'Intérieur, le 14 juin) qui prend l'initiative de l'assassinat, le 7 juillet, de Georges Mandel, en forêt de Fontainebleau, alors que les Allemands l'avaient libéré du camp de concentration de Büchenwald, où il était détenu depuis le 8 mai 1943, en compagnie de Léon Blum et de la compagne de celui-ci, devenue son épouse durant leur enfermement. Sur ordre personnel de Himmler, la Gestapo enleva Mandel de Büchenwald à destination de Paris le 4 juillet 1944.


page suivante


Top