RESISTANCE UNIE en Gironde
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Le
27 MAI 1943, le C.N.R. confirme.
de GAULLE, en ses mémoires de guerre, a écrit :
"J'EN FUS, A L'INSTANT MÊME, PLUS FORT»
A l'époque, la Résistance «intérieure» était très inquiète de ce qui se passait en Afrique du Nord, libérée depuis le 8 novembre
1942, mais où les Alliés semblaient s'accommoder des survivances du régime de Vichy, qui se prolongeaient sous la houlette du
général Giraud, prisonnier évadé d'Allemagne mais n'ayant pas compris Pétain et la profondeur de sa trahison.
Ainsi, Jacques Debû-Bridel a-t-il écrit:
«Avec le recul du temps on a perdu de vue toute l'ambiguïté et le caractère équivoque où se complaisait l'équipe Giraud, qui se
réclamera jusqu’à la fin de mars 1943 de la légitimité du régime de Vichy et du maréchal Pétain. Le Journal officiel d'Afrique
du Nord publiera jusqu'au 5 mars les décrets de Vichy signés de Pierre Laval, dont celui du 30 janvier créant la «milice» avec
Darnand et celui du 13 février instituant le STO (Service du travail obligatoire) et mobilisant la main-d’œuvre pour le IIIe Reich.
Giraud en son conseil est entouré de toute la haute administration nommée par Laval et Pétain...».
JEAN Moulin, touchant au succès, avait écrit, dans un télégramme précédant la réunion constitutive: «Le peuple de France n'admettra
jamais la subordination du général de Gaulle au général Giraud.»
Le 27 mai, le CNR confirma. La solution proposée était que de Gaulle dirige un gouvernement provisoire, Giraud devant être le
chef militaire. La position traduisait effectivement le vœu profond de toute la Résistance.
De Gaulle, en ses mémoires de guerre, a écrit: «Ainsi sur tous les terrains et, d'abord, sur le sol douloureux de la France,
germait au moment voulu une moisson bien préparée. Le télégramme de Paris, transmis à Alger et publié par les postes-radio américains,
britanniques et français libres, produisit un effet décisif, non seulement en raison de ce qu'il affirmait, mais aussi et surtout
qu'il donnait la preuve que la résistance française avait su faire son unité. La voix de cette France écrasée, mais grondante
et assurée, couvrait, soudain, le chuchotement des intrigues et les palabres des combinaisons. J'en fus, à l'instant même, plus
fort, tandis que Washington et Londres mesuraient sans plaisir, mais non sans lucidité, la portée de l'événement.»